Y a-t-il quelqu’un qui peut comprendre et prévoir ce qui se passe et ce qui se passera pour ces fameuses élections de la FTF? C’est que, franchement, les événements survenus, les décisions et les développements ne suivent aucune logique et aucun sens. C’est tellement controversé, contradictoire et surprenant que cela ne nous mène nullement à un fil conducteur. Nous-mêmes, on s’est trompé sûrement d’analyse (et on le reconnaît) en parlant d’un candidat soutenu et qui voit tous les chemins menant à lui, à savoir le fameux Wassef Jlaïel, et, au bout du compte, le monsieur et son nouvel allié, Maher Ben Aïssa, n’ont pas été capables d’élaborer une liste valable pour les élections, alors qu’ils avaient le temps qu’il faut pour éviter une telle erreur (la disqualification de Ridha Sellami, ex-membre de la commission nationale d’appel). Que se passe-t-il avec ce lassant et suspect «quiproquo» juridictionnel que personne n’arrive à bien interpréter? Pour l’intérêt de qui on traîne à tenir les élections et à fermer la page de Wadii El Jary (qui n’a jamais commis de vice de forme et de fond dans les différentes élections)? La balle a été renvoyée une nouvelle fois au Comité indépendant des élections pour réexaminer les listes de Zyed Tlemçani et Jalel Tkaya. Pour être plus précis, pour les rejeter en se basant sur de nouveaux éléments sur l’éligibilité de certains membres (le nombre d’années d’exercice de Zyed Tlemçani à Menzel Bouzelfa ?) des deux listes. Et franchement, ce cirque électoral reflète bien la décadence de notre football, parce qu’au fond, c’est une crise de direction et de management. Tous ces avocats et juristes sportifs à la pelle, qui ont envahi notre vie et notre sport, ne sont plus capables tout d’un coup de répondre à toutes ces conditions d’éligibilité décrétées par Waddii El Jary (taillées sur mesure c’est vrai, mais pas impossibles à respecter quand même!). Avant de parler de programme de sauvetage et de réformes du foot tunisien, qu’on soit capable d’abord de se présenter aux élections ! Et il s’avère, d’après ce qui se passe, que valider sa liste devient plus compliqué que de passer par les urnes. Ces scénarios, ces guerres de coulisses, sont si compliqués et nébuleux que l’on peut s’égarer dans le raisonnement pour pouvoir réaliser ce qui se passe . Parce que trois listes rejetées ainsi que trois autres après quelque temps, c’est un scénario invraisemblable et équivoque. Y a-t-il une force occulte qui tire les ficelles et qui va dans un scénario de «non-élections» pour attendre cette inespérée loi des structures sportives? Pourquoi pas, tant que les choses se passent ainsi. Peut-être que tout est arrangé pour qu’aucune liste ne soit éligible et qu’on renvoie les élections à une date ultérieure, car, dans tous les cas, les élections vont devoir être refaites après la promulgation de la loi des structures sportives. A l’heure où on est, Wassef Jlaïel, Zyed Tlemçani et Jalel Tkaya n’ont pas réussi à présenter des listes au-dessus de tout soupçon. Et c’est déjà un signe révélateur sur la qualité de cette course électorale. Alors élections ou pas élections ?